Lazzaro Pontecelli (7-12-1897 – 12-03-2008) Episode 3 …

le dernier poilu français né italien

3ème épisode et fin de l’histoire …

La guerre de 39-40 – En mai 1940, il va mettre sa famille à l’abri à Berre dans les Bouches du Rhône et retourne dès qu’il le peut à Paris ou en 1942. Il aide la résistance en détournant des wagons d’obus destinés a l’ennemi et lors de la libération de Paris en août 1945 il aidera les FFI en mettant à leur disposition tous les véhicules de sa société.

La société « PONTICELLI et Frères » toujours très active et diversifiée est avec sa nouvelle branche PONTIC l’une des premières spécialisées dans la tuyauterie thermique et pétrolière.

Sur les chantiers et dans l’unité de production maintenant à VITRY sur SEINE il laisse les commandes aux autres associés, frères et neveux et jusqu’à sa retraite qu’il prendra dans les années 60, il travaillera au bureau dans la gestion de l’entreprise.

Sa vie de famille calme et devenue routinière se déroule alors au KREMLIN- -BICETRE et presque tous ses habitants se souviennent de lui ; ce petit vieux monsieur âgé avec sa canne,faisant son marché avec son cabas rayé, s’arrêtant parfois pour saluer des passants et très souvent avec le sourire aux lèvres. Celui qui assistait souvent aux cérémonies commémoratives des deux guerres mondiales.

Après le décès de son épouse, il ira vivre chez l’une de ses filles Janine et c’est chez elle qu’il mourra dans son lit le 12 mars 2008. Il était âgé de 110 ans !

L’ancien combattant et sa participation au souvenir national.

Par respect pour tous ses compagnons tombés dans les deux guerres mondiales, il se fera une obligation d »assister, même malade et très âgé aux cérémonies surtout celle du 11 Novembre.

Pressenti par les ministères et l’Elysée, avec LOUIS de CAZENAVE (l’autre dernier poilu survivant) pour être les soldats qui auraient un hommage posthume avec des obsèques nationales, il avait refusé dans un premier temps, puis s’est laissé convaincre pour le souvenir de ses camarades .

A la fin de sa vie il dira qu’il avait été un soldat français par ce que c’était sa manière de dire merci à un pays qui lui avait permis de manger…

Que toute sa longue vie fut guidée par les paroles de son père mort très jeune qui lui disait « mon petit tout est une question de courage, il faut en avoir et le renouveler toujours,alors tout peut être envisagé et réalisé il ajoutera « cela m’a fait connaitre de très mauvais moments mais aussi bien de bons moments.

Son livre de souvenirs sera édité grâce à la Municipalité du KREMLIN-BICETRE (il m’a permis de suivre un peu mieux son histoire …)

Si comme moi, visiteurs et auteurs du site vous avez été ému et fier de connaitre mieux cet homme si humble et si exceptionnel, laissez vos commentaires et on se reparlera bientôt …..

La photo de famille en 2005 avec ses deux filles, et trois de ses petits enfants