Les JONQUES d’ETIENNE SIGAUT.
Avec nos excuses pour ce retard ….(crise sanitaire ,pertes d’êtres chers ,et aussi un peu de découragement aussi ) ….mais c’est fini et la fin de cette histoire mérite bien un peu de bienveillance de nos lecteurs . Alors on va vous la raconter !!!
La donation de la collection prend effet en 1964.
Rappelons que le MUSEE de la MARINE ayant refusé « ces chinoiseries » en 1947, le choix de VENISE fut idéal pour honorer les bateaux de tous les pays et aussi en rapport avec l’admirable MARCO POLO qui fut l’un des premiers européens à connaitre la CHINE et aussi que « d’après moi » les amiraux italiens étaient moins bêtes que les français et n’allaient pas laisser passer ce trésor….
De son retour définitif en France en 1946 à l’inauguration des salles du Musée de VENISE, notre personnage mena une existence faite d’errances luxueuses entre le LIBAN, la GRECE le PORTUGAL, MONACO, comme voulant oublier SAINT MALO et son histoire d’enfant, de jeune homme avant l’Extrême–Orient.
IL voulait sans doute retrouver son pays et sa famille malouine mais sa fortune, son mode de vie en ORIENT et surtout le harcèlement intéressé de ses sœurs, de son ex femme et de ses anciennes maitresses l’empêchèrent je crois de revivre une vie normale et sédentaire…..
Il essaya sans résultats d’aider mon père et s’intéressa à moi quand il sut que j’étudiais la médecine mais ses initiatives furent toujours bloquées par son «pseudo harem» qui ne travaillait pas et ne vivait que par ses largesses.
Quelle déconvenue sans doute pour lui ! Mais il s’y conforma et oubliant ses promesses à ceux qui méritaient vraiment d’être soutenus il finança plusieurs vieilles filles, sœurs et nièces, la famille de ses ex petites amies et maitresses et mourut en 1984 à 104 ans à FORCALQUIER chez une de ses sœurs que mon père et moi surnommions « la tante à camionnettes » car dès qu’un familier était sur le point de trépasser, elle arrivait non pas en voiture mais en camionnette !! On suppose que c’était plus facile pour emporter les meubles et objets de valeur encombrants.
Qui était cet homme à la fois rebelle et aventurier et pourtant tellement bourgeois et conventionnel ?
Sans doute un homme passionné et passionnant qui aimait la mer les voyages et qui s’était enfui de son milieu bourgeois de SAINT SERVAN pour vivre sa vie et qui fut celui qui est à l’initiative de cette superbe collection.
Il fut sans doute rattrapé par ce milieu bourgeois et cette famille parasite et se senti obligé de faire ce qu’on lui demandait, comme s’il devait payer la première partie de sa vie ou libre, il s’était réalisé sans eux.
Des chercheurs du CNRS er notamment ERIC RIETH en 2001 et 2010 ont écrit sur lui et sa collection dans des revues de constructions navales en se basant SUR SES CARNETS MANUSCRITS donnés avec la COLLECTION.
Nous, Christiane et Monique, ses deux petites nièces, nous voulions parler de lui et de cette collection qui fut l’œuvre de sa vie et bien que nous avons été ignorées par lui en grande partie par l’action influente et négative des ses sœurs et obligées ! Nous sommes heureuses de l’avoir fait.