La campagne de Rome de 1849

Une nouvelle série de trois articles va bientôt paraitre sur le site  

PRESENTATION –AVANT PROPOS

Les trois articles à venir concernent tous  un épisode guerrier historique franco-italien 

 LA CAMPAGNE  de ROME de 1849

Le trisaïeul du Docteur Patrice POMMIER DE SANTI, Jean-Laurent de SANTI, né en 1810 à ECCICA-SUARELLA (Corse du SUD), chirurgien militaire français dans les armées de Napoléon III se trouva engagé dans l’expédition du Général OUDINOT sur ROME de 1849.

Plus tard, en 1865 alors qu’il était médecin chef des Hôpitaux Militaires français de ROME il a inclus dans un rapport annuel  médical ses souvenirs de la campagne de ROME.

Alexandre DUMAS Père a relaté ces faits dans son ouvrage « Mémoires de GARIBALDI » publié en 1860. Ces deux textes  sont à la base de notre récit.

Ainsi, une  même période historique se déroulera sous nos yeux, cent soixante dix ans après a travers le prisme de personnalités différentes …

Notre site culturel franco-italien ne saurait demander mieux.

L’AUTEUR

Patrice POMMIER DE SANTI   à l’origine de ces articles, maintenant retraité fut aussi médecin  pneumo allergologue, chef de service hospitalier en région PACA, pathologiste et marin à l’occasion  de nombreuses périodes de réserve du service e santé de la Marine puis du service de santé des Armées avec entre autres un embarquement sur la Goélette de l’Ecole Navale LA BELLE POULE en 1974 à l’occasion de la course-croisière SAINT MALO-PORSMOUTH.

De plus en raison de ses lointaines origines  italiennes, corses et françaises, associées à un esprit curieux et de goûts artistiques réels, son  récit ne saurait être plus juste et sincère ; il me fut donné  de le connaitre et d’apprécier son humanisme et l’étendue de sa culture.

C’est donc avec plaisir et sous son contrôle que je vais écrire cette histoire.

 ARTICLE 1

La  situation politique en France et en Italie .L’origine du conflit

ARTICLE 2

Le déroulé des événements  militaires. Offensive  puis retrait français

ARTICLE 3

Un épisode tragique : la mort de MOROSINI

Un épisode  médical : l’utilisation de l’éther  dans la pratique médicale …..

Museo Storico Navale VENEZIA – Episode 3

 Les JONQUES d’ETIENNE  SIGAUT.

Avec nos excuses pour ce retard ….(crise sanitaire ,pertes d’êtres chers ,et aussi un peu de découragement aussi  ) ….mais c’est fini et la fin de cette histoire mérite  bien un peu de bienveillance de nos lecteurs . Alors on va vous la raconter !!!

La donation de la collection prend effet en 1964.

Rappelons que le MUSEE de la MARINE ayant refusé « ces chinoiseries » en 1947, le choix de VENISE  fut idéal pour honorer les bateaux de tous les pays et aussi en rapport avec l’admirable MARCO POLO qui fut l’un des premiers européens à connaitre la CHINE et aussi que «  d’après  moi » les amiraux italiens étaient moins bêtes que les français et n’allaient pas laisser passer ce trésor….

De son retour définitif en France  en 1946 à l’inauguration  des salles  du Musée de VENISE, notre personnage mena une existence faite d’errances luxueuses  entre le LIBAN, la GRECE le PORTUGAL, MONACO, comme voulant oublier SAINT MALO et son histoire d’enfant, de jeune homme avant l’Extrême–Orient.

IL voulait sans doute retrouver son pays et sa famille malouine mais sa  fortune, son mode de vie en ORIENT et surtout le harcèlement  intéressé de ses sœurs, de son ex femme et de ses anciennes maitresses l’empêchèrent je crois de revivre une vie normale et sédentaire…..

Il essaya  sans résultats d’aider mon père et s’intéressa à moi quand il sut que j’étudiais la médecine mais ses initiatives furent toujours bloquées par son «pseudo harem» qui  ne travaillait pas et ne vivait que par ses largesses.

Quelle déconvenue sans doute pour lui ! Mais il s’y conforma et oubliant ses promesses à ceux qui méritaient vraiment d’être soutenus  il finança plusieurs  vieilles filles, sœurs et nièces,  la famille de ses ex petites amies et maitresses et   mourut en 1984 à 104 ans à FORCALQUIER  chez une de ses sœurs que mon père et moi surnommions « la tante à camionnettes » car dès qu’un familier était sur le point de trépasser, elle arrivait non pas en voiture mais en camionnette !!  On suppose que c’était plus facile pour emporter les meubles et objets de valeur encombrants.

Qui était cet homme  à la fois rebelle et aventurier et pourtant  tellement  bourgeois et conventionnel ?                    

Etienne Sigaut 1968

Sans doute un homme passionné et passionnant qui aimait la mer les voyages et qui s’était enfui de son milieu bourgeois de SAINT SERVAN pour vivre sa vie et qui fut celui qui est à l’initiative de cette superbe collection.

Mariage dans sa famille 1920 Saint Servan.

Il  fut sans doute rattrapé   par ce milieu  bourgeois  et cette famille parasite et se senti obligé de faire ce qu’on lui demandait, comme s’il devait payer la première partie de sa vie  ou libre, il s’était réalisé sans eux.

Des chercheurs du CNRS er notamment ERIC RIETH en 2001 et 2010  ont écrit sur lui et sa collection dans des revues de constructions navales en se basant  SUR SES CARNETS MANUSCRITS donnés avec la COLLECTION.

Nous, Christiane et  Monique, ses deux petites nièces, nous voulions parler de lui et de cette collection qui fut l’œuvre de sa vie  et bien que nous avons été ignorées   par lui en grande partie par l’action influente et négative des ses sœurs et obligées ! Nous sommes heureuses de l’avoir fait.

Museo Storico Navale VENEZIA – Episode 2

MUSEO STORICO I NAVALE  VENEZIA  2ème épisode.

Etienne SIGAUT notre grand oncle collectionneur..

Sa vie en CHINE dans les années 1920, dans le SHANGHAI des Concessions.

Après  avoir traversé l’horreur de la grande guerre, qui lui fit perdre plusieurs membres de sa famille dont  André le mari de sa sœur Madeleine, (notre grand-père). Il tente l’aventure et part travailler dans un bureau des MESSAGERIES MARITIMES à MARSEILLE ou très vite remarqué pour ses qualités de négociant, (c’est un malouin) il gravit les échelons, puis, devient l’adjoint du directeur et enfin prend la direction des comptoirs de SMYRNE au Moyen ORIENT. Tout cela en moins de trois ans. Attiré par l’EXTREME ORIENT, il va mettre le cap sur l’Asie et restera en CHINE et au JAPON pendant plus de 20 ans.

1 – Photo en MANDCHOURIE.

Même très âgé  il portera  très souvent des vêtements chinois  et sera toujours imprégné par la  culture ASIATIQUE.

A SHANGHAI où il séjournera préférentiellement  dans la zone des concessions étrangères, pendant  ces années folles et exotiques, il croisera le journaliste Albert LONDRES, sera l’ami de LOUIS ARMAND  et on peut le supposer, fréquentera les salons de thé et de massage où il fut avéré que Wallis SIMPSON apprit quelques techniques ….  apportant  des sensations délicieuses  dont on ne pouvait plus se passer une fois initié  !! sans doute en rapport avec la séduction incomparable … qui contribua  peut être  à faire  abdiquer  un roi !!! Dans les fumeries d’opium, il rencontrera une superbe danseuse russe NIKA  qu’il épousera tardivement mais avec qui il n’aura pas de vie commune ni d’enfant. Elle vivra très âgée et mourut à CANNES dans un état  de dépendance à l’opium. Elle fut –me disait il- une grande  et irrésistible passion de jeunesse et … une lamentable et coûteuse expérience pour le reste de sa vie … Ah le choix des hommes !!!

Ses deux autres passions seront en premier  lieu bien sur sa collection de maquettes de bateaux exposées à VENISE et en second le dessin et la peinture. Il sera un élève assidu dans une académie de peinture à SHANGHAI.

2 – Photo tableau de jonque fluviale avec une famille.

Les possibilités d’un homme jeune occidental, éduqué, avec une excellente situation, étaient incroyables à ce moment de l’histoire et dans ce pays. En plus  d’un train de vie somptueux équivalant à celui d’une ambassade, il achètera des œuvres d’art, des manuscrits précieux et de multiples biens …. dont une île au Japon.   

3 – Document inédit intitulé « L’ile aux moines » (extrait d’un livre en voie de publication)

L’ile aux « Moines »

Il avait besoin de parler de sa vie en Asie, quand il était jeune, beau, libre et que rien ni personne ne pouvait l’empêcher de faire ce qu’il voulait, ce qu’il aimait. Maintenant qu’il était octogénaire, devant elle, l’étudiante de vingt et un ans, celle qui était sa petite nièce mais qui aurait pu être sa petite fille, il revivait cette vie aventureuse et exceptionnelle qui fut la sienne en savourant à nouveau son intensité comme s’il partageait avec elle et lui transmettait son histoire pour qu’elle devienne son héritage…

Pendant qu’il entreprenait un voyage à VLADIVOSTOK dans les années 1920 avec ses deux ébénistes chinois, le chargé d’affaires de son bureau de SHANGHAI avait acheté pour une somme dérisoire plusieurs terrains et propriétés au Japon à un riche avocat japonais tombé en faillite et qui finira dans la rue en vendant sa vaisselle en bois laqué pour survivre.

Dans ces propriétés il y avait une petite île.

A son retour de Russie, il va visiter cette île et quelle ne fut pas sa stupéfaction d’y voir un temple et des moines.

Rien de cela n’avait été mentionné par le vendeur et surtout pas la clause que le propriétaire devait entretenir le temple et nourrir les moines. Il y en avait une cinquantaine dont près de la moitié très vieux et quasi-impotents.

Il clignait des yeux et éclatait de rire comme si lui même avait fait cette farce à un ami.

Et alors lui demanda-elle les avez-vous gardé ?

Tu penses bien que non !  J’ai revendu ce bien mais après je l’ai regretté, car ajouta t-il en levant les yeux au ciel, qui sait, j’ai entretenu tant de femmes dans ma vie que j’aurai pu entretenir des moines et sans doute eux se seraient souvenu de moi et m’auraient fait une place dans l’au-delà….

Le soleil se couchait sur la mer et sur la terrasse ou nous étions assis, pendant une petite minute le temps semblait arrêté, suspendu dans un mélange de mélancolie et de burlesque, avec au-dessus de nos têtes la perspective certaine de la fin de toute vie …

L’histoire va continuer……. et sera aussi peut être mieux documentée maintenant que nous sommes deux  à l’écrire car Monique Girodroux (son autre petite nièce) contribue à notre site.

Museo Storico Navale VENEZIA – Episode 1

LE MUSEE HISTORIQUE ET NAVAL de VENISE Riva San BIASIO- 2148 VENEZIA

pour vous mettre dans l’ambiance

Ce musée propriété de la MARINE NATIONALE, spécialisé dans l’histoire navale et …. les bateaux abrite toutes sortes de nefs avec bien sur les célèbres et populaires gondoles et les vaisseaux prestigieux de la flotte du doge … dont l’éminent BUCENTAURE .

Vue de l’extérieur VIA RIVA SAN BIASIO

Il existe aussi des salles réservées aux collections étrangères et l’une de ces collections concerne la donation française ETIENNE SIGAUT avec une soixantaine de modèles réduits de jonques et bateaux asiatiques .

C’est au 3 ème étage du musée et dans des salles construites pour elle en 1964 que cette magnifique collection peut être vue.

LE BATEAU DE PRESTIGE DU DOGE

ETIENNE SIGAUT -1887-1983 Collectionneur et donateur, malouin de naissance était mon grand oncle,le seul frère de Madeleine GIRODROUX née SIGAUT ma grand mère paternelle malouine.

Après avoir été blessé et avoir survécu à la Grande Guerre, Il sillonnera la CHINE et le JAPON de 1920 à 1947 pour les Messageries Maritimes puis pour ses propres affaires et dans tous ses voyages sera accompagné de deux ouvriers ébénistes chinois -le père et le fils qui sous sa direction construiront ces maquettes.

A son départ de SHANGHAI en 1946 il contactera le MUSEE de la MARINE à PARIS en vue d’une donation.

Les directeurs officiels de l’époque ne donneront aucune suite sérieuse pour recevoir ces  » chinoiseries ». Il se tournera alors vers VENISE qui accueillera sa collection avec grande joie et reconnaissance, le gratifiera d’une décoration italienne équivalente à celle de la LEGION d’Honneur française et fera construire des salles nouvelles pour les exposer .

Pour la décoration de ces salles il donnera des merveilles de paravents laqués, des tapis mandchous et des collections de boutons de mandarins en jade d’une très grande valeur.

L’installation définitive et l’inauguration eurent lieu en 1964 .

L’histoire continue …. et le 2ème épisode est prévu pour la semaine prochaine ….

pour vous mettre dans l’ambiance

Pompéi : A l’ombre du Vésuve

C’est une ville et cité antique située en Campanie. Elle est célèbre pour avoir été ensevelie lors d’une éruption du Vésuve, volcan voisin de quelques kilomètres, au cours de l’automne 79 après Jésus Christ. Pompéi fut construite sur un éperon de lave descendue du Vésuve en direction de la plaine, près de la mer et du fleuve Sarno, près de la ville de Naples.

L’entrée principale de Pompéi

Enfouie sous plusieurs mètres de sédiments volcaniques, la ville est l’objet de brèves tentatives de récupérations de matériaux et de richesses au cours de l’Antiquité, notamment sous le règne de Titus.

La grande quantité de matériaux éruptifs rend cependant impossible un pillage systématique du site, ce qui paradoxalement va la protéger de toutes les spoliations courantes dont furent atteintes les villes antiques au cours du Moyen Âge.

La ville sombre dans un relatif oubli pendant quinze siècles.

Le Forum

Pompéi n’est réellement redécouverte qu’au xviie siècle. L’ancienne cité romaine s’avère dans un état de conservation remarquable.

Les fouilles entreprises à partir du xviiie siècle, notamment à partir de 1748, permettront d’exhumer une ville qui constitue un précieux témoignage de l’urbanisme et de la civilisation de la Rome antique.

Depuis 1997, le site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, de même que ceux d’Herculanum et d’Oplontis à Torre Annunziata.

Une vue de Pompéi de nos jours

Les hommes et les animaux qui ne purent pas fuir moururent étouffés par les hautes températures de ces nuées de vapeur surchauffées mélangée aux matériaux pyroclastiques et à d’autres exhalaisons toxiques.

Moins de 24 heures plus tard l’éruption prit fin, après avoir totalement détruit la cité et dévasté la fertile campagne environnante .

Une journée est nécessaire pour visiter ce site impressionnant.

Lazzaro Pontecelli (7-12-1897 – 12-03-2008) Episode 3 …

le dernier poilu français né italien

3ème épisode et fin de l’histoire …

La guerre de 39-40 – En mai 1940, il va mettre sa famille à l’abri à Berre dans les Bouches du Rhône et retourne dès qu’il le peut à Paris ou en 1942. Il aide la résistance en détournant des wagons d’obus destinés a l’ennemi et lors de la libération de Paris en août 1945 il aidera les FFI en mettant à leur disposition tous les véhicules de sa société.

La société « PONTICELLI et Frères » toujours très active et diversifiée est avec sa nouvelle branche PONTIC l’une des premières spécialisées dans la tuyauterie thermique et pétrolière.

Sur les chantiers et dans l’unité de production maintenant à VITRY sur SEINE il laisse les commandes aux autres associés, frères et neveux et jusqu’à sa retraite qu’il prendra dans les années 60, il travaillera au bureau dans la gestion de l’entreprise.

Sa vie de famille calme et devenue routinière se déroule alors au KREMLIN- -BICETRE et presque tous ses habitants se souviennent de lui ; ce petit vieux monsieur âgé avec sa canne,faisant son marché avec son cabas rayé, s’arrêtant parfois pour saluer des passants et très souvent avec le sourire aux lèvres. Celui qui assistait souvent aux cérémonies commémoratives des deux guerres mondiales.

Après le décès de son épouse, il ira vivre chez l’une de ses filles Janine et c’est chez elle qu’il mourra dans son lit le 12 mars 2008. Il était âgé de 110 ans !

L’ancien combattant et sa participation au souvenir national.

Par respect pour tous ses compagnons tombés dans les deux guerres mondiales, il se fera une obligation d »assister, même malade et très âgé aux cérémonies surtout celle du 11 Novembre.

Pressenti par les ministères et l’Elysée, avec LOUIS de CAZENAVE (l’autre dernier poilu survivant) pour être les soldats qui auraient un hommage posthume avec des obsèques nationales, il avait refusé dans un premier temps, puis s’est laissé convaincre pour le souvenir de ses camarades .

A la fin de sa vie il dira qu’il avait été un soldat français par ce que c’était sa manière de dire merci à un pays qui lui avait permis de manger…

Que toute sa longue vie fut guidée par les paroles de son père mort très jeune qui lui disait « mon petit tout est une question de courage, il faut en avoir et le renouveler toujours,alors tout peut être envisagé et réalisé il ajoutera « cela m’a fait connaitre de très mauvais moments mais aussi bien de bons moments.

Son livre de souvenirs sera édité grâce à la Municipalité du KREMLIN-BICETRE (il m’a permis de suivre un peu mieux son histoire …)

Si comme moi, visiteurs et auteurs du site vous avez été ému et fier de connaitre mieux cet homme si humble et si exceptionnel, laissez vos commentaires et on se reparlera bientôt …..

La photo de famille en 2005 avec ses deux filles, et trois de ses petits enfants

Lazzaro Pontecelli (7-12-1897 – 12-03-2008) Episode 2 …

Dernier poilu français né italien.

2ème épisode …. D’une guerre à l’autre …..

Il y sera assez gravement blessé au visage, opéré sans anesthésie (maintenu par quatre de ses camarades) et repartira au combat en 1918.

Les troupes italiennes combattent maintenant avec les français ; il va sauver une patrouille entière en couvrant les assaillants d’un tir continu de mitraillette. Pour cela il aura droit à la Médaille du Roi !

Il apprendra la nouvelle de l’Armistice, encore en zone de combat à Monte-Grasso et fou de joie n’hésitera plus à faire comme ses compagnons italiens et français ; prendre les soldats autrichiens dans ses bras et les embrasser en dansant.

Enfin démobilisé en 1920 après quelques dernières missions de renseignement, il regagne la France et la région parisienne ou avec ses deux frères Céleste et Bonfils il crée la société « Ponticelli et Frères « société de ramonage et fumisterie – avenue d’Ivry dans le 13ème arrondissement de Paris. Cette société est tout de suite active et prospère car la guerre a endommagé nombre de cheminées et beaucoup sont à reconstruire en totalité.

Lazarro Ponticelli

En 1923 il épouse Clara une jeune fille française. De cette union naîtront trois enfants.

La société s’agrandit et se diversifie avec le stockage et le raffinage dans l’industrie pétrolière. (une loi de 1930 obligeant le traitement du pétrole en France)

En 1939 il est enfin naturalisé français mais cette grande joie ne peut effacer la disparition de son fils Jean un an plus tôt.

Bientôt il va devoir se battre a nouveau …..

Fin du 2ème épisode ….

Fin de l’épisode 2 – le prochain sera publié mardi 2 juin.

Lazarro Ponticelli (7-12-1897 – 12-03-2008)

Notre dernier poilu français né italien.

Une page d’histoire, un rappel d’exemplarité, de grandeur et de courage d’un homme humble né pauvre et italien.

Lazarro Ponticelli

Bien sur, on se souvient de la cérémonie de 2008, présidée par Nicolas Sarkozy pour l’hommage rendu, retransmis à la télévision et de tous les articles et reportages consacrés à ce dernier représentant des soldats de la Grande Guerre. Mais que sait on de la longue vie ( 110 ans ) dans le quotidien vécu de cet homme que rien ne prédestinait à la gloire !

Né à Bettola au sud de Piacenza en Emilie-Romagne dans une famille nombreuse et pauvre de paysans, qui après la mort d’un frère aîné et du père doit s’exiler en France pour survivre, mais lui n’aura pas encore le droit de partir avec sa mère et ses autres frères et sœurs ; il devra faire l’aide berger pendant encore quatre ans et quand il aura le prix du billet de train et des chaussures de fortune, il ira rejoindre sa famille en région parisienne.

Il a neuf ans quand il arrive Gare de Lyon et il va travailler encore huit mois pour enfin retrouver sa famille à Nogent sur Marne. Il trouve du travail dans le ramonage et la fumisterie.

Il n’a pas encore 17 ans et triche sur son âge pour pouvoir s’engager avec son frère dans un régiment de Légion Étrangère le 2 août 1914.

Simple soldat, il sera remarqué pour son courage et en allant les récupérer sauvera deux blessés sur le champ de bataille de L’Argonne, l’un allemand, l’autre français …

Mais en 1915, lors de l’entrée en guerre de l’Italie, il sera incorporé de force pour se battre dans le Tyrol ou après des épisodes de « fraternisation » des armées ennemies, il passe en conseil de guerre et risque le peloton d’exécution.

Il échappe à cette mort stupide pour aller se battre en Slovénie…..

Fin de l’épisode 1 – le prochain sera publié mardi 26 mai.